Le blog spiritualité
Laisser être sans se laisser faire
Cette phrase peut vous sembler anodine, mais a pris de l’importance pour moi ces derniers temps.
Dans nos relations, on a parfois des limites à poser aux autres, pour se protéger et délimiter ce qui nous convient ou pas, même avec des gens que l’on aime.
On peut être tenté de poser ses limites, mais aussi de vouloir (consciemment ou inconsciemment) que la personne change, car on a l’impression qu'elle nous fait souffrir, qu’elle est dans l’erreur en agissant comme cela, et que pour le bien de la relation (ou plutôt, avouons-le, notre propre bien) elle devrait stopper son comportement.
Quoi de plus légitime que cela ?
Mais je suis maintenant convaincu qu’il y a une limite à cela, un petit réglage à faire pour le bien de tous, le nôtre compris.
Et ce réglage est simple : notre job est d’exprimer au quotidien nos ressentis, ce qui nous fait mal, ce qui nous met en joie, et de poser des ”stops” quand cela est nécessaire pour nous préserver. Mais cela doit s’arrêter là. En posant ses limites, nous exprimons qui nous sommes et en informons l’autre.
En voulant changer l’autre, même si l’on est persuadé que l’on a raison, on entre dans une sorte d’ingérence. Son propre changement appartient à chacun.
Mais, me direz-vous, comment faire quand l’autre ne respecte pas nos limites, ne reconnaît pas qui l’on est et ne nous respecte pas ?
Avoir le courage de poser des limites fermes, et la bonté et sagesse de ne pas essayer de transformer l’autre, peut aider en cela. Car, à ce moment-là, on se respecte et on respecte l’autre, et on contribue à une relation saine et tournée vers ”l’être” (pour les 2 parties).
Mais si cela ne suffit pas ? Oui, il y a des cas où on fera de son mieux, mais la relation pourra s’avérer ”toxique”, est-ce que la limite ultime à poser ne serait pas d’arrêter la relation, par respect pour soi, et du coup éviter une injonction que l’autre change ?
N’oublions pas que la seule véritable reconnaissance que l’on peut obtenir est la nôtre, ne construisons pas d’attentes de reconnaissance extérieure, assumons qui nous sommes. En faisant cela, nous pourrons permettre aux personnes proches de nous d’être ce qu'elles sont, et nous rencontrerons de plus en plus ”d’être” humains qui nous respecterons dans notre intégrité, car nous n’aurons plus à apprendre cette leçon...
A-t-on vraiment le choix ? Comment savoir ce que l'on veut réellement ?
Il est certain que l'on fait des choix dans notre vie, mais nous correspondent-ils réellement, ou sont-ils influencés inconsciemment par notre éducation, notre culture, l'héritage de nos ancêtres, nos peurs, nos conditionnements … ? Finalement, est-ce que nos choix reflètent notre vérité profonde ?
Au début du film Matrix, Morpheus propose à Néo : «Choisis la pilule bleue et tout s'arrête, après tu pourras faire de beaux rêves et penser ce que tu veux. Choisis la pilule rouge : tu restes au pays des merveilles et on descend avec le lapin blanc au fond du gouffre.»
Je vous pose la question autrement : voulez-vous sortir de votre conditionnement pour retrouver votre intuition et votre liberté ?
Mais "comment on sait si c'est ce qu'on veut soi-même ou si on a été programmé pour le vouloir ? " (Matrix 4)
A-t-on réellement le choix ?
J'ai eu à faire de nombreux choix, notamment professionnels, avec de multiples réorientations qui ont pu surprendre mon entourage, toujours en quête de ce qui me conviendrait le plus, de ce qui m’épanouirait.
Je me suis toujours refusé à rester dans un travail où je me sentais mal, même si celui-ci m’apportait une bonne sécurité financière (ainsi qu’à ma famille), un statut social valorisant, et me nourrissait intellectuellement.
J’ai commencé à faire des choix pour être plus en accord avec ma profondeur, pour ne plus souffrir dans une situation, et chercher où je serais plus épanoui.
Désormais, j'essaie de simplement m'orienter vers ce qui est léger et joyeux, en le ressentant, et non en y réfléchissant. Je me retrouve alors de moins en moins dans des situations qui sont source de souffrance. J'ai maintenant davantage l'impression d'être dans un flux, un courant qui m'amène naturellement vers le bonheur, plutôt qu’avoir à faire des choix, peser le pour et le contre, analyser et prendre une décision qui laisserait toujours planer un doute.
Néanmoins, pendant que j'écris ces lignes (merci à l'Univers pour ses clins d'œil !), j'ai à faire un choix, et le processus n'est pas fluide, j’emprunte une direction et quelques instants après, je doute. D’anciennes peurs remontent, et inconsciemment je suis tenté de les écouter (pour ne pas avoir à les affronter) et de rester dans ce que je connais.
Et pourtant la seule solution que j'ai pour trouver ma vérité est de conscientiser ces blocages et de les résoudre, pour m’aligner à mon être profond.
Quelque chose en nous « sait » et a toujours « su », mais notre conditionnement et nos peurs nous le cachent.
La question est : comment faire pour accéder à cette intuition, et suivre le choix de notre profondeur ?
Je crois que l'étape primordiale est de se poser cette question, soulevée dans Matrix : faut-il avant tout décider de rester dans son univers, ou bien aller découvrir notre incroyable vérité ?
Ensuite, si l'on choisit la vérité, il est nécessaire d’aller creuser avec les outils qui nous sont adaptés. Certains feront une psychanalyse, d'autres se tourneront vers différentes sortes de thérapie, des rencontres ou bien des activités artistiques.
La méditation m'a le plus aidé au début, à tel point que, contre toute logique, j'ai pris la décision de quitter l’emploi que j’occupais en revenant de ma première semaine d'une retraite pour apprendre à méditer. Grâce à ce séjour, j’ai pu conscientiser et réaliser que je n’étais pas sur ma « voie ».
Il est nécessaire de développer sa conscience, de manière à regarder le plus profondément possible en nous.
Le ressenti de son corps, et donc la prise de conscience des émotions qui vibrent en lui, est un bon moyen de commencer et d'avoir des réponses profondes et non intellectuelles. Vous pouvez vous poser une question une fois, et ressentir la réaction de votre corps (sensation de chaleur, de contraction, d'expansion, tiraillement, etc.) quand vous répondez oui à cette question, et faire la même expérience avec le non. À vous d'explorer pour développer le ressenti de cette réponse intuitive.
En développant plus de conscience au quotidien, les réponses viennent de plus en plus naturellement, alors «on sait».
L'une des principales erreurs serait d'écouter ses compulsions, ses réactions, ses besoins primaires.
Ceci n'est pas notre intuition profonde, il s’agit seulement des réactions de notre identité égotique, qui est là au contraire pour recouvrir notre vérité et garder le contrôle, dans le but d'exister, de ne pas disparaître.
Le soin de ses principales blessures est d'ailleurs crucial (en thérapie si nécessaire, avec par exemple l'Hypnose Humaniste), pour se sentir justement plus sécurisé et lâcher ses peurs.
Il est important, surtout quand on débute, de ne pas être trop extrême, et de tenir compte de toutes les parties qui sont en nous, et pas seulement d'une intuition que l'on commence tout juste à découvrir.
Il peut y avoir de la peur, du mental, des réflexes.
Je vous encourage juste à faire de votre intuition votre point de départ ; que votre premier réflexe soit votre intuition, que cela parte de votre centre pour rayonner dans les autres domaines. Quand vous sentez cette vibration « intuitionnelle », vous pouvez par exemple faire intervenir votre mental pour réfléchir, voir comment cela peut être possible, construire un plan et penser aux possibilités pour matérialiser cette intuition.
La prise de conscience peut se faire progressivement, et aussi dans la découverte et l'acceptation qu'il y a de la peur en nous, du conditionnement et du "noir". À partir du moment où vous avez décidé d'éclairer tout cela, la transformation se fera en douceur et non dans une lutte.
En fin de compte, tout est là, même les obstacles, pour nous permettre de surmonter, d'avancer, de devenir nous-mêmes et faire le choix de la vie.
Garder la foi en cela est primordial !